Ici, un problème d'échecs quotidien, vous pouvez choisir parmi 3 niveaux de difficulté croissante. Les problèmes tactiques sont issu du site  Chess Tempo. Vous devez trouver le meilleur coup ou la meilleure combinaison, en déplaçant les pièces.
Un carré rouge indique qui a le trait 
=>Easy(facile), Medium, Hard (difficile) : Cliquer pour  changer le niveau de difficulté du problème
=>Attention le bouton Show affiche la solution
en notation anglaise (Dame=Queen / Tour=Rook / Cavalier=kNight / Fou=Bishop / Roi=King)

Jouer en ligne

vendredi 8 décembre 2017

AlphaZero écrase Stockfish 8

AlphaZero, l'intelligence artificielle créée par Google DeepMind, a battu le programme champion du monde d'échecs Stockfish 8 après s'être auto-enseigné le jeu d'échecs pendant quatre heures. Le point sur cette révolution.

LES FAITS

AlphaZero, l'intelligence artificielle créée par Google DeepMind, qui avait déjà battu à plusieurs reprises les meilleurs joueurs de Go du monde sous le nom d'AlphaGo, a été généralisée pour apprendre d'autres jeux. Il a fallu seulement quatre heures d'auto-apprentissage à AlphaZero avant d'être capable d'aller battre le programme champion du monde d'échecs, Stockfish 8, dans un match de 100 parties ! Avec les pièces blanches, AlphaZero a remporté le match contre Stockfish par 25 victoires, 25 nulles et 0 défaite. Avec les pièces noires, AlphaZero l'a emporté par 3 victoires, 47 nulles et 0 défaite.
« Sans aucune connaissance du domaine à l'exception des règles du jeu, AlphaZero a atteint en 24 heures un niveau de jeu surhumain aux Échecs, Shogi et Go. », ont déclaré les auteurs de l'article, dont le fondateur de DeepMind, Demis Hassabis. 
— Demis Hassabis est né à Londres en juillet 1976 et a rapidement montré une habileté pour les jeux de société, en particulier les échecs. À l'âge de 13 ans, Hassabis a été le deuxième joueur le mieux classé au monde (moins de 14 ans), derrière la Hongroise Judit Polgar.
« C'est une performance remarquable, même si nous aurions dû nous y attendre après AlphaGo », a déclaré le 12e champion du monde d'échecs Garry Kasparov. « Nous avons toujours supposé que les échecs nécessitaient trop de connaissances empiriques pour qu'une machine joue aussi bien à partir de zéro, sans aucune connaissance humaine. »
DeepMind a déclaré que la différence entre AlphaZero et ses concurrents est que son approche d'apprentissage automatique ne reçoit aucune contribution humaine en dehors des règles de base. Quant au reste, il fonctionne en jouant encore et encore avec des connaissances auto-renforcées. Le résultat, selon DeepMind, est qu'Alphazero a adopté une « approche sans doute plus humaine » pour la recherche des coups, traitant environ 80 000 positions par seconde par rapport aux 70 millions de Stockfish 8.
Les programmes d'échecs (Stockfish comme les autres), évaluent les positions à l'aide de fonctionnalités élaborées avec l'aide de grands-maîtres humains et pondérées avec soin (structure des pions, avantage de développement, paires de Fous, etc.), associées à une recherche alpha-bêta performante qui développe un vaste arbre de recherche. AlphaZero remplace ces connaissances artisanales par des réseaux neuronaux et un algorithme d'apprentissage par renforcement de type Monte-Carlo. Ces réseaux de neurones prennent la position de départ et sortent des probabilités selon les coups pour chaque action, et une valeur estimant le résultat attendu à partir de la position. Les parties sont jouées en sélectionnant les coups pour les deux joueurs. A la fin de la partie, la position est notée selon les règles du jeu pour calculer le résultat : -1 pour une défaite, 0 pour un nul, et +1 pour une victoire. Les paramètres du réseau de neurones sont alors mis à jour de manière à minimiser l'erreur entre le résultat prévu et le résultat réel. C'est ce qu'a fait AlphaZero pendant 4 heures en jouant contre lui-même, avant de battre Stockfish. Ce qui remet en question la croyance répandue selon laquelle la recherche alpha-bêta est intrinsèquement supérieure dans ces domaines.

LES OUVERTURES AUX ÉCHECS

Concernant les ouvertures aux échecs, AlphaZero a commencé par jouer celles jouées plus de 100 000 fois dans les bases de données par les humains. Chacune de ces ouvertures a été découverte et jouée de manière indépendante par AlphaZero lors de son auto-apprentissage, avant d'en tirer apparemment la conclusion que les ouvertures les plus fortes sont : 1. l'Anglaise 1.c4 ; 2. le gambit dame 1.d4 d5 2.c4 ; 3. 1.d4 Cf6 2.Cf3 et 4. 1.d4 Cf6 2.c4 e6. Avec les Noirs, la défense française et les Siciliennes ont été assez rapidement écartées, tout comme la défense Est-Indienne contre 1.d4. Voir les détails dans l'article de référence.

NOTRE AVIS

Évidemment, un titre comme « Google’s AI mastered chess in 4 hours » sonne comme un coup de tonnerre ! Ajoutons la déclaration de Peter Heine Nielsen : « Je me suis toujours demandé comment ça serait si une espèce supérieure débarquait sur Terre et nous montrait comment elle joue aux échecs... Maintenant je sais. » et il n'en fallait pas plus pour que AlphaZero fasse les gros titres.
À notre avis cependant, les informations disponibles à ce jour sont trop parcellaires pour en tirer des enseignements ou des explications, et encore moins des conclusions. D'ailleurs, les articles publiés sur le sujet par d'autres sites ne font que reprendre les données de l'article de référence, agrémentés de quelques réactions de personnes qui n'en savent pas plus. 
Sans vouloir mettre en doute une importante avancée probable apportée par AlphaZero, pour le moment, le tweet de Eli David (Deep learning researcher | CTO and Co-Founder DeepInstinctSec) : « 24 heures avec 5000 TPUs ! En outre, il n'est pas mentionné quel matériel Stockfish utilisait; seulement les threads, pas les processeurs. Malgré cette comparaison de pommes et d'oranges, c'est un travail intéressant. » nous semble le plus raisonnable.
AlphaZero a utilisé 5000 TPUs de première génération pour générer les parties jouées contre lui-même, et 64 TPU de deuxième génération pour former les réseaux de neurones. AlphaZero a dépassé les performances de Stockfish après seulement 4 heures. De son côté, Stockfish utilisait 64 threads et 1GB de hash size.
— Pour information, un TPU (Tensor Processing Unit) s’avère 15 à 30 fois plus rapide pour des tâches de Machine Learning que des CPU Intel Haswell ou des GPU Nvidia K80. Le rapport performance par watt des TPU se veut également de 25 à 80 fois meilleur que celui des CPU et GPU.

CONCLUSION À MOITIÉ SÉRIEUSE...

Demis Hassabis, cofondateur et PDG de DeepMind, a déclaré au sujet du Go : « C'est incroyable de voir à quel point AlphaGo est arrivé en seulement deux ans. AlphaGo Zero est maintenant la version la plus puissante de notre programme et montre les progrès que nous pouvons réaliser avec moins de puissance de calcul et sans utilisation de données humaines. » Les versions précédentes d'AlphaGo avaient été initialement programmées avec des milliers de parties de joueurs amateurs et professionnels pour apprendre à jouer au Go.
La phrase : « [...] montre les progrès que nous pouvons réaliser [...] sans utilisation de données humaines » n'est guère rassurante et rappelle le film « 2001, l'Odyssée de l'espace » de Stanley Kubrick sortie en 1968. 
Le vaisseau Discovery One fait route vers Jupiter avec à son bord deux astronautes, Dave Bowman et Frank Poole, trois savants maintenus en hibernation, et HAL 9000, un ordinateur de bord doté d'une intelligence artificielle. Un jour, Bowman et Poole inspectent une pièce que HAL a signalée comme défectueuse, mais ne trouvent rien d'anormal. L'ordinateur étant réputé infaillible, ils s'inquiètent des conséquences de cette découverte sur le bon déroulement de leur mission. HAL, qui les surveille à leur insu, apprend qu'ils envisagent de le déconnecter pour parer à tout incident ultérieur. S'estimant indispensable à la mission, HAL décide alors de se débarrasser de ses partenaires humains. 
Bref, si « l'intelligence artificielle » en arrive à la conclusion qu'elle fait mieux sans les humains, espérons qu'il restera un Dave Bowman pour se rendre vers le « centre nerveux » et désactiver les blocs mémoires. :)

vendredi 1 décembre 2017

Queen of Katwe

Très beau film sur le jeu mais surtout sur l'Afrique

De superbes scènes tournées à Katwe : bidonville à la périphérie de Kampala capitale de l'Ouganda.



jeudi 24 août 2017

Jeu d'échecs géant sur une place du centre-ville de Sarajevo devant la cathédrale orthodoxe

Il fait bon séjourner dans la capitale bosniaque, qui s'est remise du traumatisme de la guerre. Même si les traces du conflit sont restés visibles.

Jeu d'échecs géant sur une place du centre-ville de Sarajevo. Il fait bon séjourner dans la capitale bosniaque, qui s'est remise du traumatisme de la guerre. Même si les traces du conflit sont restés visibles.

jeudi 6 juillet 2017

Il a connu la réussite à travers les échecs

Il a connu la réussite à travers les échecs
Chez Jules Armas et Rilke, il y a toujours un échiquier à portée de mains. 
PHOTO A. L.

Joueur d’échecs de niveau international originaire de Roumanie, Jules Armas vit sa passion en Médoc.

Naître en 1955 à Bucarest dans une famille considérée comme « intellectuelle » par le régime alors en place en Roumanie, avec un père avocat et une mère pharmacienne, n’était pas pour autant, pour Jules Armas, l’assurance d’un avenir facile. Ses parents ont voulu lui donner toutes ses chances en lui faisant apprendre les échecs, la carrière de danseur classique ne suscitant pas son enthousiasme. Avec succès. 
Jules Armas a remporté, à 15 ans, le championnat national des moins de 19 ans. Le difficile apprentissage du maniement des pièces du jeu ne l’a pas empêché de faire des études et, à 25 ans, diplôme d’ingénieur en poche, il a été embauché par la régie des transports de Bucarest. Une embauche factice, car il était en réalité devenu joueur professionnel. 
Tournois sous surveillance 
« C’était un professionnalisme masqué, explique-t-il. J’étais employé comme ingénieur, mais je n’y allais que pour percevoir mon salaire. » De fait, il est payé pour jouer et pour participer à des tournois, en Roumanie comme à l’étranger. » 
Il s’y comporte plutôt bien, au point de devenir maître international en 1985, et de figurer ainsi parmi les 250 meilleurs joueurs mondiaux en 1989. Sa situation n’avait cependant rien d’idyllique. Jules Armas raconte aujourd’hui la surveillance permanente dont lui, comme les autres, faisaient l’objet. Mais, plus que de la privation de liberté, il se souvient de la famine. « Le problème de base, c’était surtout de trouver à manger. » 
Son statut de champion ne lui donne aucun privilège, sauf celui de s’aérer régulièrement à l’étranger, sous haute surveillance. Alors qu’il est déjà marié, il rencontre Rike en 1987, allemande et joueuse d’échecs, venue pour un tournoi en Roumanie. « Ça a été le coup de foudre, c’était même grave », disent-ils ensemble aujourd’hui. 
Leur relation, forcément épisodique, va se poursuivre, notamment à l’occasion des tournois qu’il dispute à l’étranger. Se poursuivre et même s’amplifier, puisqu’il profite d’une compétition aux Pays-Bas, en janvier 1989, pour quitter en douce sa délégation et rejoindre l’Allemagne. 
Considéré comme mort 
Après avoir difficilement divorcé de sa première femme, il reviendra en Hollande dix mois plus tard, caché dans une valise, au fond d’un coffre de voiture, pour cause d’absence de visa, afin de s’y marier avec Rike, dans une commune où l’état civil se contentait d’un passeport et de cinq jours de résidence continue sur place. Ce sera le 22 décembre, le jour même où Nicolae Ceausescu était destitué par la révolution roumaine. Il se refuse à y voir une relation de cause à effet. 
Jusque-là, sa fédération d’échecs d’origine le considérait non seulement comme traître, mais aussi comme mort. Il n’a pu continuer à jouer que grâce à la Fédération internationale, qui l’a pris en charge administrativement. Après un détour par Belfort, où il enseigne bien évidemment les échecs, il atterrit en 1991 à Naujac, où ses beaux-parents possèdent un terrain de douze hectares. Rike et lui y ont construit un camping, le seul de France qui allie plage et échecs. Boris Spassky lui-même y a séjourné à trois reprises. 
En 2014, après « 20 ans de camping et de joueurs d’échecs heureux », ils l’ont revendu pour s’installer à Lesparre, non sans y transporter le club d’échecs qu’ils avaient créés (lire par ailleurs). Le couple, qui a eu deux filles, également joueuses d’échec, est aujourd’hui parfaitement détendu dans sa maison de Plassan, où brillent encore les décorations de Noël. Ces lumières de fête rappellent à Rike Armas le premier feu d’artifice qu’a vu son mari à Paris : « Il était ému comme un enfant, c’était touchant de voir un adulte réagir comme ça. En même temps, ça permettait d’imaginer ce qu’il avait pu vivre. »

mercredi 5 juillet 2017

Chess Legend Garry Kasparov Is Coming Out Of Retirement To Compete In St. Louis Tournament


(Photo by Noam Galai/Getty Images for TechCrunch)
Twelve years ago, Grandmaster Garry Kasparov announced that he was retiring from the professional chess scene after winning the 2005 Linares Chess Tournament. Now he's back. The 54-year-old chess legend will be competing at the Chess Club and Scholastic Center of Saint Louis in the Saint Louis Rapid and Blitz Competition from August 14-19 this year.
Kasparov has been keeping himself busy in the past 12 years, learning about artificial intelligence, getting arrested for protesting against Vladimir Putin, and criticizing the Trump Administration's close ties to the Russian government ("Vladimir Putin is a strong leader in the same way arsenic is a strong drink," he tweeted to then-governor Mike Pence in 2016). But the desire to get back into professional competition never fully left him.
"With a player like Garry, you can tell he has the itch to play," said Tony Rich, Executive Director of the St. Louis Chess Club. "So it really didn’t take a whole lot of convincing."
Ten players will compete for a total purse of $150,000 in the Saint Louis Rapid and Blitz Competition, part of the international Grand Chess Tour circuit which features some of the best players in the world. It takes place immediately following another Grand Chess Tour event, the annual Sinquefield Cup, a $300,000 event that will also be held in Saint Louis. There will be several players participating in both events.
"Being the newest addition to the Grand Chess Tour, we wanted to take the opportunity of the Rapid and Blitz Competition to highlight the growth of the Tour," Rich told Forbes. "What better way to get that out there than by including the greatest chess player who ever lived?"
"I told him, 'Garry, you understand it’s rated so there’s some pride and ego on the line, right?' He said, 'Absolutely.' He was ready to play," Rich continued.
Grandmaster chess legend Garry Kasparov, left, competes against Grandmaster and 2016 Sinquefield Cup Champion Wesley So, right, during the Sinquefield Cup Chess Tournament's Ultimate Moves exhibition match (Nick Schnelle/AP Images for Chess Club and Scholastic Center of Saint Louis)
Since his retirement in 2005, Kasparov has kept himself busy. Although he hasn't been playing in professional tournaments, he has played in a number of high-profile exhibition matches. He's also been a tireless advocate for chess, helping to promote the game in a number of ways (including helping the Grand Chess Tour get off the ground.)
Kasparov is famous for his 1997 loss to IBM's Deep Blue supercomputer. As a "type of therapy" over that loss, he just published a book on the subject of artificial intelligence, Deep Thinking: Where Machine Intelligence Ends and Human Creativity Begins. It's a book, Kasparov said in a post on Medium, that ultimately made him optimistic about the future.
"I make it clear in Deep Thinking that my loss to Deep Blue was also a victory for humans — its creators and everyone who benefits from our technological leaps. That is, everyone," Kasparov wrote. "This is always the case in the big picture, and why the book rejects the ‘man vs machine’ competition storyline. The machines work for us, after all. The last third of the book is about the bright future of our lives with intelligent machines, if we are ambitious enough to embrace it."
Kasparov has also been deeply involved in politics in his native Russia. He's been arrested and detained several times for his activism against the leadership of Vladimir Putin over the years. He's also written a book about the dangers of Putin's global ambitions. (You can also read an interview he gave Forbes warning about Putin back in 2007.)
Despite this return to a competitive tournament, Kasparov doesn't plan to leave his writing and political activism behind to pursue chess on a full-time basis. "My family, my political activism, speaking and writing, coaching—there is little time for the dedication serious chess requires and deserves," he said in an email.
That said, Kasparov seems excited at the chance to play against the top players in a pro setting - he got the opportunity to play some of the same players in an exhibition tournament last year in St. Louis as well. "I'm delighted to have the chance to return to the chessboard against elite competition in St. Louis. Rapid and blitz against such a strong field will be by far my toughest test since I retired in 2005," he said.
Kasparov further noted that the chess scene in St. Louis is one of the reasons why he decided to return to competition there.
"Playing in St. Louis is special, not least because it is a way to say thanks for what the Sinquefield family has done to promote the game there and worldwide, especially in education," Kasparov said. "Thanks to the Sinquefields, St. Louis has become the global chess capital and the atmosphere there is something approximating the enthusiasm and respect for chess culture back in the Soviet Union—and you can see that the results are excellent as well. I'm very comfortable there, and while I have no plans to play elsewhere I hope to do well enough to honor such a wonderful event with my chess, not just my name."