Ici, un problème d'échecs quotidien, vous pouvez choisir parmi 3 niveaux de difficulté croissante. Les problèmes tactiques sont issu du site  Chess Tempo. Vous devez trouver le meilleur coup ou la meilleure combinaison, en déplaçant les pièces.
Un carré rouge indique qui a le trait 
=>Easy(facile), Medium, Hard (difficile) : Cliquer pour  changer le niveau de difficulté du problème
=>Attention le bouton Show affiche la solution
en notation anglaise (Dame=Queen / Tour=Rook / Cavalier=kNight / Fou=Bishop / Roi=King)

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jeudi 30 mars 2017

La ville d'Asnières et l'apprentissage des Echecs

Ancien joueur de haut niveau, Manuel Aeschlimann, maire (LR) d’Asnières-sur-Seine, a reçu mercredi dernier le légendaire Anatoli Karpov. L’occasion de lui présenter sa ville, vitrine de l’enseignement des échecs et de défier l’ancien champion du monde.
Il n’a pas fallu longtemps pour le convaincre. Lorsque le Grand maitre international Anatoli Vaïsser, qui enseigne les échecs dans les écoles d’Asnières lance l’invitation, le «Da» tombe sonnant et trébuchant. Anatoli Karpov, légende vivante des échecs - il a disputé onze finales de championnats du monde - vient régulièrement en France. A Belfort, un club porte son nom et au Cap d’Agde a lieu chaque année le «trophée Anatoly Karpov». En Russie, l’ancien champion fait aussi de la politique. De manière moins tapageuse que son éternel rival Gary Kasparov. Député proche de la majorité et donc du Kremlin, Karpov œuvre surtout pour la l’apprentissage du jeu d‘échecs dans les écoles. Depuis son élection en 2014, Manuel Aechlimann mène le même combat dans son fief où il a été élu grâce à une poignée de voix. «C’est une ville très spéciale car les échecs sont introduits dans les écoles et c’est une initiative excellente», applaudit Karpov en arrivant mercredi à la mairie. Mercredi 6 janvier, tout le gratin de la société échiquéenne est là pour l’accueillir. Bachar Kouatly, ancien champion de France qui dirige le magasine Europe Echecs, la championne de France Almira Skripchenko, et aussi les ambassadeurs Alexandre Orlov pour la Russie et Viguen Tchitetchian pour l’Arménie.
A 15h, les téléphones s’éteignent. Karpov avale un café puis se lance dans sa tournée. Treize tables sont disposées en cercle autour de lui. Manuel Aeshlimann a révisé l’ouverture Caro-Kahn jusque la veille, mais c’est sur une Nimzo-indienne qu’il jouera sa partie. Contre lui, Karpov avance ces pions lentement, il étouffe les pièces de son adversaire qui grimace sous la pression. Après presque trois heures les Noirs semblent à l’agonie, mais Karpov a aventuré son roi près des lignes ennemies. Un peu trop près peut-être. Il accepte la nulle.

Le député Karpov nous parle aussi de politique 

Après ses trente parties, Karpov rejoindra des amis pour fêter le noël russe à Paris où, nous dit-il, il espère revenir plus souvent. Le député de la Douma accepte de parler politique. «Les relations sont encore à un niveau très bas avec la France, regrette-t-il. Mais j’espère que cela ne va pas durer.» Il nous raconte avoir récemment inauguré un monument à Cannes pour célébrer l’amitié franco-russe. Parrainer ce club est aussi pour lui un geste politique. Il vient également d’écrire une lettre aux maires de Marseille et de Paris pour leur proposer de leur offrir un monument semblable à celui qu’il a inauguré à Cannes. Sa visite à Asnières reste une belle récompense pour le passionné Aeschlimann.



Pendant les matchs, 160 enfants jouent dans le hall de la mairie. © DR 
Dans sa ville, quatre cents élèves de CM1 et CM2 sont entrainés pendant les heures périscolaires par le grand maitre Anatoli Vaïsser. Il voit grand pour son nouveau club «le grand échiquier» où plus d’une centaine de licenciés suivent les cours de Jean-Claude Moingt, ex-président de la «Fédé» et ancien copain de tournois. «Au delà de sa passion, Manuel a compris ce que les échecs peuvent apporter à la jeunesse, car c’est un facteur de lien social vital dans une société en quête de repère.» «Des chercheurs ont démontré que les échecs favorisent autant la capacité de concentration que la créativité», poursuit de son coté Lara Parrenin, adjointe au maire originaire d’Arménie et elle aussi très impliquée dans les activités échiquéennes de la ville.


Mercredi, Manuel Aeschlimann, à droite, arrache une partie nulle à Anatoli Karpov, à gauche.

Garry Kasparov veut former un million d’enfants africains aux échecs

L'ANCIEN CHAMPION DU MONDE PRONE POUR LE DEVELOPPEMENT DES ECHECS EN AFRIQUE DE L'OUEST VIA SA FONDATION KCF

Via sa fondation Kasparov Chess Foundation, l’ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov veut former les enfants africains à la discipline, qu’il estime peu couteuse, environ 4 dollars pour un kit d'apprentissage.
Garry Kasparov veut former un million d’enfants africains aux échecs
Garry Kasparov a assisté au lancement jeudi soir de la branche francophone de l'organisation, particulièrement tournée vers l'Afrique de l'Ouest. «Il y a de nombreuses données sur le sujet, collectées à travers le monde, qui montrent que les échecs améliorent dans des proportions très importantes les compétences des élèves, pour apprendre à analyser les informations, à prendre des décisions, à gagner en confiance», a expliqué Garry Kasparov vendredi à Paris 
«Les échecs ne sont pas la solution miracle à tous les problèmes du secteur éducatif, mais ils constituent un outil efficace et particulièrement peu coûteux: nos kits d'apprentissage coûtent 4 dollars, ce n'est rien comparé à une piscine ou à un terrain de foot», a-t-il ajouté. La Fondation va identifier des écoles pilotes, les doter de kits d'apprentissage et former des enseignants aux échecs, avec l'objectif d'initier un million d'enfants en cinq ans. 

Objectif : détecter le futur champion du monde d'échecs africain 

Former un million d’enfants africains aux échecs - Photo © Maurice Ashley
Dans un premier temps, quatre pays sont ciblés: la Côte d'Ivoire, Madagascar, le Maroc et le Sénégal. Avec une ambition à plus long terme: détecter le futur champion du monde d'échecs africain, à travers le programme «Baba Sy», du nom d'un ancien champion de dames sénégalais (1935-1978). «Notre but n'est pas de trouver immédiatement un champion, il faut commencer par établir de solides fondations. Mais c'est important de combattre les préjugés, qui voudraient que seuls certains pays puissent produire des champions», a souligné M. Kasparov.
"Le talent est partout". "Notre but n'est pas de trouver immédiatement un champion, il faut commencer par établir de solides fondations. Mais c'est important de combattre les préjugés, qui voudraient que seuls certains pays puissent produire des champions", a souligné Garry Kasparov. "On me parle souvent de l'Union soviétique, mais il n'y avait rien de spécial sinon une attention particulière de la part de l'Etat et des infrastructures", a ajouté celui qui fut champion du monde d'échecs de 1985 à 2000