Ici, un problème d'échecs quotidien, vous pouvez choisir parmi 3 niveaux de difficulté croissante. Les problèmes tactiques sont issu du site Chess Tempo.
Vous devez trouver le meilleur coup ou la meilleure combinaison, en déplaçant les pièces. .
Un carré rouge indique qui a le trait
=>Easy(facile), Medium, Hard (difficile) : Cliquer pour changer le niveau de difficulté du problème
=>Attention le bouton Show affiche la solution en notation anglaise (Dame=Queen / Tour=Rook / Cavalier=kNight / Fou=Bishop / Roi=King)
|
jeudi 6 juillet 2017
Il a connu la réussite à travers les échecs
Joueur d’échecs de niveau international originaire de Roumanie, Jules Armas vit sa passion en Médoc.
Naître en 1955 à Bucarest dans une famille considérée comme « intellectuelle » par le régime alors en place en Roumanie, avec un père avocat et une mère pharmacienne, n’était pas pour autant, pour Jules Armas, l’assurance d’un avenir facile. Ses parents ont voulu lui donner toutes ses chances en lui faisant apprendre les échecs, la carrière de danseur classique ne suscitant pas son enthousiasme. Avec succès.
Jules Armas a remporté, à 15 ans, le championnat national des moins de 19 ans. Le difficile apprentissage du maniement des pièces du jeu ne l’a pas empêché de faire des études et, à 25 ans, diplôme d’ingénieur en poche, il a été embauché par la régie des transports de Bucarest. Une embauche factice, car il était en réalité devenu joueur professionnel.
Tournois sous surveillance
« C’était un professionnalisme masqué, explique-t-il. J’étais employé comme ingénieur, mais je n’y allais que pour percevoir mon salaire. » De fait, il est payé pour jouer et pour participer à des tournois, en Roumanie comme à l’étranger. »
Il s’y comporte plutôt bien, au point de devenir maître international en 1985, et de figurer ainsi parmi les 250 meilleurs joueurs mondiaux en 1989. Sa situation n’avait cependant rien d’idyllique. Jules Armas raconte aujourd’hui la surveillance permanente dont lui, comme les autres, faisaient l’objet. Mais, plus que de la privation de liberté, il se souvient de la famine. « Le problème de base, c’était surtout de trouver à manger. »
Son statut de champion ne lui donne aucun privilège, sauf celui de s’aérer régulièrement à l’étranger, sous haute surveillance. Alors qu’il est déjà marié, il rencontre Rike en 1987, allemande et joueuse d’échecs, venue pour un tournoi en Roumanie. « Ça a été le coup de foudre, c’était même grave », disent-ils ensemble aujourd’hui.
Leur relation, forcément épisodique, va se poursuivre, notamment à l’occasion des tournois qu’il dispute à l’étranger. Se poursuivre et même s’amplifier, puisqu’il profite d’une compétition aux Pays-Bas, en janvier 1989, pour quitter en douce sa délégation et rejoindre l’Allemagne.
Considéré comme mort
Après avoir difficilement divorcé de sa première femme, il reviendra en Hollande dix mois plus tard, caché dans une valise, au fond d’un coffre de voiture, pour cause d’absence de visa, afin de s’y marier avec Rike, dans une commune où l’état civil se contentait d’un passeport et de cinq jours de résidence continue sur place. Ce sera le 22 décembre, le jour même où Nicolae Ceausescu était destitué par la révolution roumaine. Il se refuse à y voir une relation de cause à effet.
Jusque-là, sa fédération d’échecs d’origine le considérait non seulement comme traître, mais aussi comme mort. Il n’a pu continuer à jouer que grâce à la Fédération internationale, qui l’a pris en charge administrativement. Après un détour par Belfort, où il enseigne bien évidemment les échecs, il atterrit en 1991 à Naujac, où ses beaux-parents possèdent un terrain de douze hectares. Rike et lui y ont construit un camping, le seul de France qui allie plage et échecs. Boris Spassky lui-même y a séjourné à trois reprises.
En 2014, après « 20 ans de camping et de joueurs d’échecs heureux », ils l’ont revendu pour s’installer à Lesparre, non sans y transporter le club d’échecs qu’ils avaient créés (lire par ailleurs). Le couple, qui a eu deux filles, également joueuses d’échec, est aujourd’hui parfaitement détendu dans sa maison de Plassan, où brillent encore les décorations de Noël. Ces lumières de fête rappellent à Rike Armas le premier feu d’artifice qu’a vu son mari à Paris : « Il était ému comme un enfant, c’était touchant de voir un adulte réagir comme ça. En même temps, ça permettait d’imaginer ce qu’il avait pu vivre. »
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire