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mercredi 5 juillet 2017

La France une capitale mondiale des échecs


DSK et les personnalités qui veulent faire de la France une capitale mondiale des échecs

Paris Match||Mis à jour le 
Dominique Strauss-Kahn en équipe avec le Numéro 2 mondial Westley So au siège de Vivendi à Paris le 20 juin 2017. Lennart Ootes / Grand Chess Tour 
Le Paris Grand Chess Tour qui s’est terminé au château d’Asnières était l’occasion pour la nouvelle équipe de la fédération française d’échecs d’afficher ses ambitions. Avec DSK en guest inattendu.
Du 21 au 25 juin 2017 Paris a accueilli pour la deuxième fois consécutive le Grand Chess Tour organisé par Garry Kasparov, fruit de la volonté d’une poignée de passionnés de faire de la France une capitale mondiale des échecs.
Dominique Strauss-Kahn, le passionné
Qui a côtoyé l’ ancien directeur du FMI connaît sa passion pour les échecs. Dominique Strauss-Kahn dit modestement qu’il aime « pousser du bois », mais il a été un joueur de haut niveau et continue d’exercer sa passion. L’an dernier, DSK jouait deux parties contre le légendaire Anatoli Karpov. Le 20 juin dernier, Dominique Strauss-Kahn participait au tournoi des célébrités du Paris Grand Chess Tour. L'ancien directeur du FMI prête volontiers sa notoriété à la discipline. Le 20 juin dernier, il a rencontré Garry Kasparov et Magnus Carlsen sur le toit du siège de Vivendi à Paris et c’est avec l’Américain Westley So qu’il a fait équipe pour ce tournoi mixte professionnel et amateur. « Un vrai bonheur de pouvoir approcher ces icônes », confiait DSK en marge de la rencontre. « J’ai joué avec Westley So et il a perdu ! Malheureusement, nous étions dans la même équipe !»
Almira Skripchenko, l’ambassadrice

Sous l’œil amusé d’Almira Skripchenko, Garry Kasparov pousse le premier pion d’une partie opposant les deux champions français : Etienne Bacrot (à g.) et Maxime Vachier-Lagrave (à dte). © Lennart Ootes / Grand Chess Tour 
Les amateurs de Poker reconnaitront la jolie blonde au léger accent moldave. Almira Skriptchenko a fait partie de l’équipe Winamax de Patrick Bruel, plusieurs fois championne du monde. Elle a été elle-même sacrée meilleure joueuse française en 2010. Mais celle qui est surnommée « chess baby » est surtout une grande joueuse d’échecs. Dans son palmarès ahurissant, Almira a été six fois championne de France d’échecs et une fois championne d’Europe ! «Le poker m’a aidé à être meilleure aux échecs, par son coté psychologique et même psychanalytique, il apporte sur la connaissance de soi et la prise de risque.» Née en Moldavie de parents professeurs d’échecs, Almira est sacrée championne d’URSS des moins de 14 ans en 1990. Arrivée en France, elle épouse le champion Joël Lautier : « mon premier amour ». Le père de ses deux filles Laurent Fressinet est aussi un Grand maitre international, deux fois champion de France. En 2010, ils sont le seul couple au monde à détenir chacun le titre de champion national dans leur catégorie. Polyglotte -elle parle cinq langues-, elle aime autant parler d’échecs que de cinéma et de littérature. «J’ai toujours été curieuse de tout, c’est pour cela que je ne suis pas devenue championne du monde !», ironise-t-elle. Pendant le Paris Chess Tour, c’est elle qui commente les parties d’échecs sur Canal+. Aussi à l’aise sur un plateau télé que derrière un échiquier, elle est la meilleure ambassadrice de France pour les 64 cases.
Bachar Kouatly, le président
Son grand-oncle Choukri Kouatly était le premier président de la Syrie libre en 1943. Plus de 70 ans plus tard, Bachar est lui aussi président... de la Fédération française des échecs. Un poste crucial pour qui veut changer le rapport des Français au jeu des 64 cases. Pour composer son équipe, Bachar Kouatly a innové en puisant dans la société civile. « On a choisi des compétences et des passionnés réunis aujourd’hui autour d’un même projet.» Parmi eux, le patron de Criteo Jean-Baptiste Rudelle, une professionnelle du Marketing Veronique Revoy -qui a lancé la première marque de bière en Russie- et le directeur de l’Essec Jean-Michel Blanquer, aujourd’hui ministre de l’Education. Lorsqu’on lui fait remarquer qu’il fait du Macron, Bachar corrige en riant: « c’est Macron qui a fait du Kouatly ».

Bachar Kouatly a été élu président de la Fédération française des échecs le 10 décembre 2016 avec un programme très « macronien » © Didier Delaine 
Né à Damas, ce fin stratège a été le premier Français Grand maitre international en 1989. En 1990, c’est lui qui organise à Lyon, avec Michel Noir, la dernière finale du championnat du monde opposant Karpov et Kasparov. Il réussit alors  l’exploit –jamais renouvelé depuis- de porter les matchs d’échecs sur TF1 en direct et en prime time. Pendant un temps, il gère un fonds d’investissement puis replonge dans sa passion. Rédacteur en chef du magazine Europe échecs, il développe les parties collectives, où un groupe affronte un champion. Le concept fait un tabac dans les écoles et notamment à Orsay dont le maire David Ros a rejoint la liste de la Fédération. Au Blanc-Mesnil, le maire Thierry Meignen défie chaque année les écoles de sa commune en parties majoritaires. L’événement est très populaire. Bachar Kouatly n’en démord pas, un jour les échecs deviendront enfin un sport national.
Gilles Betthaeuser, le "pilier"
Il a mis sa réussite professionnelle au profit de sa passion. Après avoir monté sa société de conseil en immobilier, il la vend au groupe Colliers international, géant du secteur. Il dirige aujourd’hui Colliers international France. Pendant son temps libre, ce fan du Rugby club de Toulon sponsorise les joueurs d’échecs professionnels. Depuis huit ans, il accompagne Maxime Vachier-Lagrave, 27 ans. L’actuel champion de France était l’an dernier le deuxième joueur mondial. « Une place qui n’a pas été atteinte par un Français depuis… 250 ans ! »  

Gilles Betthaeuser en mode détente avant le tournoi professionnels amateurs, où il fera équipe avec Garry Kasparov le 20 juin 2017. © Lennart Ootes/ Grand chess Tour . 
 En décembre 2015, Garry Kasparov lui demande d’organiser une étape du Grand Chess Tour à Paris. Un événement mondial pour les échecs. Banco ! Gilles convainc Vincent Bolloré de participer à l’aventure. Le patron de Vivendi apporte un financement et la puissance de frappe médiatique de son groupe. Grâce à lui, le Paris Grand Chess tour est diffusé sur Canal +. «Il est à fond sur le sujet, à fond dans la promotion des échecs à l’école et en Afrique», confie Betthaeuser, lequel est aussi à l’origine de l’engagement de la Kasparov Chess Foundation dans l’enseignement des échecs en Afrique. « Des équipes sont désormais sur place à Madagascar, au Burkina-Faso, au Maroc, au Sénégal et en Cote d’Ivoire. » L’objectif affiché de l’entrepreneur : « former un million de gamins ». Vice-président de la fédération française d’échecs, il entend aussi participer au projet de la création au château d’Asnières-sur-Seine du « Clairefontaine des échecs ».
Manuel Aeshlimann, le maire

Le 6 janvier 2016, Manuel Aeshlimann (à droite), arrache une partie nulle à Anatoli Karpov à la mairie d’Asnières sur Seine. © Christophe Perrucon 
Dans le monde des 64 cases, le monde entier connaît Asnières-sur-Seine. C’est la seule ville de France où deux rues vont porter le nom de champions d’échecs : Anatoli Karpov et Vladimir Kramnik. La nouvelle a couru jusqu’en Russie, où la rivalité dure encore entre Anatoli Karpov, aujourd’hui député proche du président russe, et Garry Kasparov, ex-figure de l’opposition. Garry Kasparov -qui refuse de parler politique- s’est ému du projet de baptiser une voie Karpov. Il aurait demandé à un proche si Vladimir Poutine nommait lui-même les noms de rues à Asnières-sur-Seine ! Ancien joueur de haut niveau, Manuel Asechlimann veut parsemer les parcs de sa ville d’échiquiers et renforcer l’enseignement  dans les écoles, où déjà plusieurs centaines d’élèves de CM1 et CM2 sont entrainés pendant les heures périscolaires par le grand maitre international Anatoli Vaïsser. Le maire d’Asnières-sur-Seine veut aussi porter à un niveau européen son jeune club, qui vient de monter en première division. En janvier 2016, Aeshlimann a reçu le légendaire Anatoli Karpov (photo) à qui il a arraché une partie nulle en simultanée. Depuis, Asnières à vu défiler tous les grands champions. Dernier en date, Magnus Carlsen est venu recevoir la coupe du Paris Grand Chess Tour le 27 juin 2017 au château d’Asnières. L’élégante bâtisse XVIIIème devrait devenir un pôle d’excellence dédié aux 64 cases, véritable «Clairefontaine des échecs » capable de recevoir des tournois internationaux et d’héberger des champions.  

Un lieu dédié aux échecs pour la jeunesse et les passionnés, c'est ce que devrait devenir le château d'Asnières, ici le 27 juin 2017 © Frédéric Sitbon

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